21 maisons en bande des années 1930.
Réhabilitation énergétique et rénovation du patrimoine Antin Résidences.
« C’est sur les toits terrasses d’une des 21 maisons, que nous avons savouré la réussite et… le buffet. »
Le 27 juin 2022 l’équipe complète a fêté la livraison de cette belle opération de valorisation patrimoniale d’habitat social à Colombes (92) dans le Nord-Ouest Parisien.
Antin Résidences (Maîtrise d’Ouvrage), Ithaques / Maaru (architectes), MECOBAT (Bureau d’études TCE), Eliez (entreprise principale), se sont réjouis du résultat de l’opération, dont le cursus n’a certes pas été un long fleuve tranquille.
Dans le bâtiment, existe-t-il un chantier sans aléas ? Peut-être pas.
Et si à la fin on se retrouve avec un verre de champagne à la main, bien mérité comme dans ce cas, c’est grâce à la ténacité des intervenants, à la solidité du dossier qu’ils ont mené ensemble et à la gestion continue de l’opération.
La résidence « la Sarriane » est un ensemble de 21 maisons mitoyennes, construites en 1933 d’après les plans d’E. Lambla de Sarria.
Elles comportaient initialement deux niveaux habitables et des ateliers en rez-de-chaussée, ces derniers étant devenus des garages au cours des années et décennies.
Chaque maison dispose soit d’un jardin à l’arrière, soit d’une toiture terrasse accessible.
Le tout forme un ensemble architectural homogène, remarquable et inscrit comme tel au patrimoine municipal de Colombes.
Compte tenu du caractère patrimonial, l’aspect extérieur de la résidence a été au cœur du projet de réhabilitation. L’esprit originel est conservé par l’utilisation en façade d’enduits minéraux, en recouvrement de l’isolation thermique, permettant de réduire drastiquement les déperditions et de traiter les nombreux ponts thermiques diagnostiqués.
La plupart des éléments faisant partie de l’architectonique – corniches, auvents, murets – ont été rénovés et traités par des détails techniques astucieux afin de conserver l’esprit d’origine tout en améliorant la thermique, et en traitant les eaux de ruissellements en façade pour une durabilité accrue.
La gamme chromatique reste claire, avec une touche contemporaine.
Quel a été le rôle exact de Mecobat ?
Un rôle essentiel du début à la fin !
En qualité de BET tous corps d’état et économistes nous avons mené les diagnostics, les simulations thermiques de plusieurs scénarios, la faisabilité technique et financière, la conception globale avec les architectes, et le suivi de la démarche environnementale qui a été aussi le fil conducteur…
Redonner un cycle de vie aux maisons, mais cette fois-ci à l’enseigne de la basse consommation et du bas carbone !
Conception et suivi de chantier bien entendu, chez MECOBAT on ne lâche pas le morceau ni la Synthèse, le Visa, le suivi technique et financier. Le tout en coordination et en répartition avec le cabinet d’architecture ITHAQUES, nos partenaires agréablement historiques.
Grace à cette collaboration rodée avec les architectes, nous avons pu faire face aux aléas qui n’ont pas épargné les phases d’étude, les appels d’offres travaux, le chantier.
L’équipe a réussi à dialoguer toujours efficacement et toujours en bonne entente, en déployant une Conception Intégrée de Qualité (soit Progettazione integrata di Qualità).
Pourquoi MECOBAT a été choisi ?
Rocco Ferreri collabore avec Ithaques (Danyel Thiebaud et Anna Bogdan) depuis plus de quinze ans, et bien avant la création de MECOBAT. Dès la création de MECOBAT nous avons eu la chance de remporter des concours et des procédures adaptées lancés par Versailles Habitat, Paris Habitat, … et Antin Résidences.
Cette opération « La Sarriane », pour laquelle nous avons postulé en 2016, avait eu précédemment un démarrage compliqué, avec un Maître d’œuvre qui n’a pas franchi l’étape de la faisabilité.
Comme cela nous est arrivé sur d’autres opérations, nous avons donné notre complète disponibilité pour travailler sur une opération complexe, dans une optique de recherche de solutions et d’optimisations, afin de réaliser des travaux importants vu l’état dégradé des bâtiments, avec une attention constante au budget.
Quels furent les challenges ?
Les facteurs de complexité ont été multiples : dysfonctionnements de réseaux d’assainissement communaux, traitement d’amiante en site occupé, évènements pandémiques, conjoncture économique fluctuante, …
Le challenge a été de devoir faire avec un budget réduit tout en ayant des contraintes sévères tout azimut : patrimoine classé, enveloppe dégradé, travaux en milieu occupé, présence d’amiante, aléas covid, interface assainissement communal, …
Les audits que nous avons menés sur la thermique et sur tous les corps d’états ont permis de mobiliser des financements complémentaires sur l’opération et… trouver ainsi un peu de souffle.
Qu’a apporté ce projet à MECOBAT ?
Nous capitalisons chaque opération et nous étoffons nos retours d’expérience, pour les sujets de conception et de réalisation travaux.
Nous avons aussi renforcé la confiance d’Antin Résidences, avec qui nous avons d’autres opérations de taille beaucoup plus importante, dont une opération de réhabilitation d’une résidence HBM à Saint-Ouen, ANRU.
Des anecdotes sur ce projet ? ou s’il a une particularité ?
Plus qu’une anecdote il s’agit d’une curiosité : Les maisons Avenue de la Sarriane se situent juste à côté du Stade Yves du Manoir de Colombes !
Les historiens du sport et les cinéphiles connaissent sûrement ce stade :
Il a accueilli les jeux Olympiques de 1924…
et il a été le lieu de tournage du film « « Escape to Victory » (A nous la Victoire)